bonjour pourrez vous m’expliquer la propagande augustéenne merci d’avance
Question
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1. Réponse babeshay
Réponse:
Présentation
Statue dite « Auguste de la Prima porta », en marbre (h. 2, 04m), réalisée env. 50 ap
JC . Cette statue tire son nom de la localité où elle a été trouvée le 20 avril 1863, dans la villa
de Livie, au nord de Rome. La statue en marbre actuelle devait avoir probablement pour
modèle une statue en bronze, exécutée en 20 avant JC ou immédiatement après, et qui fut
copiée en marbre pour Livie à la mort d'Auguste, en 14 après JC ou peu après. Elle est
actuellement conservée dans l'aile du Braccio Nuovo, au musée du Vatican à Rome.
Description :
Auguste est représenté dans la position très romaine du général (cuirasse et
palumentum, manteau des militaires) faisant une adlocutio à ses troupes, mais le modèle
esthétique de la statue est à l'évidence grec : la position du corps est inspirée de celle du
Doryphore de Polyclète (l'original date du Ve siècle avant JC), et les pieds nus donnent au
modèle l'allure des dieux grecs de l'âge classique.
A ses pieds, un Cupidon chevauchant un dauphin rappelle d'une part l'ascendance divine
qu'il revendique dans toute sa propagande, à la suite de Jules César, et d'autre part la victoire
d'Actium contre Antoine en –31, qui lui a assuré la suprématie et a mis fin aux guerres civiles.
La cuirasse :
L'exploit célébré par la cuirasse n’est pas la victoire militaire d’Actium mais une
victoire diplomatique : la restitution des aigles romaines par les Parthes en 20 av JC.
La défaite de Carrhae en 53 avant JC avait laissé des traces profondes dans l'orgueil romain :
le triumvir Crassus y avait laissé la vie, mais pire que tout, les enseignes romaines avaient été
capturées par l'ennemi. Cette restitution qu'Auguste venait d'obtenir par la voie
diplomatique lavait trente ans d'humiliation face aux peuples d'Asie. En outre, une série
d'autres succès soit militaires (sur les Garamantes en 20), soit diplomatiques (ambassades
des Scythes et des Indiens en 25) donnait au peuple de Rome l'impression que l'Empire
accédait sous Auguste à une dimension universelle. C'est cette pacification cosmique que la
cuirasse met en scène.
La composition de la cuirasse est circulaire, comme pourrait l'être celle d'un bouclier, ce qui
l'a fait comparer au bouclier que reçoit Enée dans l'Enéide (VIII), et qui représente en
particulier la bataille d'Actium.
Au centre, Tibère, la louve romaine à ses pieds, reçoit les aigles que lui remet un Parthe à
l'habit exotique. De part et d'autre de cette scène, deux figures féminines assises figurent
les pays conquis et soumis.
Toutes les autres figures tout autour sont des allégories cosmiques : en haut, le Ciel
couvrant de son manteau déployé deux figures : le Soleil et la Lune ? Un peu plus bas que la
scène des aigles, à gauche, Apollon sur un griffon et à droite Diane sur un cerf. En bas, la
terre, Tellus, avec ses symboles de fertilité, les enfants et la corne d'abondance.